Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

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Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Attaque d’In Amenas : pourquoi Alger évite de faire des reproches à Tripoli et Tunis (source TSA DZ)

Publié par The Algerian Speaker sur 23 Janvier 2013, 09:39am

Catégories : #DEBATS A BATONS ROMPUS(hiwar bila houdoud)

Pour expliquer « l’itinéraire » des terroristes qui ont pris d’assaut le site gazier de Tiguentourine le mercredi 16 janvier, Abdelmalek Sellal a cité la ville de Ghat sans mentionner le pays où elle se trouve, c'est-à-dire la Libye. Ghat est située dans le Fezzzan, sur les contreforts du mont Koukoumen dans le sud‑ouest libyen, à moins de 100 km des frontières algériennes.

Pourquoi le Premier ministre n’a‑t‑il pas évoqué ouvertement la Libye ? Et pourquoi le ministère de l’Intérieur, dans le communiqué dressant un bilan provisoire, samedi 19 janvier, a‑t‑il évoqué « un pays voisin » pour expliquer l’entrée des assaillants menés par l’algérien Mohamed Lamine Bencheneb ? Il est évident que les autorités algériennes tentent d’éviter de mettre dans la gêne le gouvernement libyen.
 
 
Dès son évocation, la thèse de la probable entrée des terroristes par les frontières terrestres libyennes a été démentie par Ali Zeidan, Premier ministre libyen. « Les informations et les rumeurs rapportées sur le fait que la base d’Al Wigh, dans le sud‑ouest de la Libye, soit utilisée à ces fins sont dénuées de tout fondement. Le territoire libyen ne servira de point de départ à aucune opération qui menacerait la sécurité de n’importe quel pays voisin », a‑t‑il déclaré. Ali Zeidan répondait à une déclaration vite étouffée de Dahou Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, lequel avait soutenu que les assaillants d’In Amenas étaient venus de Libye.
 
Des sources informées indiquent qu’Alger craint l’existence de groupes armés « anti‑Algériens » en Libye, et que ceux‑ci seraient déjà opérationnels. Des groupes qui gardent une certaine rancune après les attaques des autorités algériennes contre l’ex‑CNT libyen. « Ces groupes n’attendent que l’occasion de s’en prendre à l’Algérie », a‑t‑on soutenu. Ces craintes ont quelque peu été confirmées par des informations rapportées mardi par l’Agence France presse (AFP), d’après lesquelles, le commando islamiste qui a attaqué le site gazier d’In Amenas aurait bénéficié d’une aide logistique fournie depuis la Libye.
 
Selon les sources de l’AFP, les islamistes extrémistes libyens ont été chargés d’établir le contact entre les ravisseurs et les médias. Des médias internationaux, dont l’AFP, ont ainsi pu se procurer des numéros de téléphone des ravisseurs. L’agence française a rappelé que les islamistes libyens avaient « hérité » d’un important arsenal de guerre du régime de Kadhafi. Par esprit de vengeance, les partisans de l’ex‑dictateur libyen avaient ouvert les stocks d’armement du régime déchu. Tout le monde s’est servi !
 
Par ailleurs, Abdelmalek Sellal a tenté de minimiser la participation de onze Tunisiens à l’attaque terroriste contre In Amenas. « L'Algérie n'a pas de problèmes avec la Tunisie et le Maroc », a‑t‑il déclaré, soulignant le caractère fort des relations avec ces pays. L'Algérie et la Tunisie sont, d’après lui, dans le même camp pour l'éradication du terrorisme. « La lutte antiterroriste est désormais une affaire intéressant la civilisation arabo‑musulmane et amazighe », a‑t‑il dit.
 
Au‑delà de cette philosophie, les relations toujours compliquées avec le gouvernement islamiste d’Ennahda poussent Alger à tempérer ses propos et à mieux s’adapter à la nouvelle situation. Après tout, l’ordre d’attaquer une usine de gaz et une base de vie à In Amenas en Algérie est venu … d’un Algérien, Mokhtar Belmokhtar, qui aspire à avoir « un rôle politique au Sahel » grâce au chantage et à des coups d’éclat.
 
 
Tunis et Tripoli auront donc toujours la possibilité de répondre à Alger en lui reprochant « l’exportation » du terrorisme en raison des échecs et des faiblesses dans la lutte contre les membres de l’ex‑GSPC depuis leur fuite vers le Sahara. Tunis et Tripoli peuvent aussi critiquer l’action de l’Algérie au Sahel à travers le mécanisme des "pays du champ" (Niger, Mali, Mauritanie et Algérie) qui, dès le début, ont exclu les pays du Maghreb de la coordination de lutte contre le crime transfrontalier et le terrorisme.
 
Les carences de la diplomatie algérienne, qui a très mal géré les dossiers tunisien et libyen pendant et après la chute des dictatures, la faiblesse de la prospective et l’absence de la veille stratégique font qu’aujourd’hui le pouvoir essaie de recoller les morceaux. Les cases vides crées par la politisation outrancière de la lutte contre le terrorisme ont augmenté les menaces extérieures, rendant l’Algérie plus vulnérable.

 

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